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Christophe Duclos, agriculteur :
« un métier formidable mais dévalorisé par certaines personnes »  

   



Monsieur Christophe Duclos est agriculteur en élevage (vaches laitières) et céréales (blé, tournesol, maïs, soja..), un métier qui demande de l’attention dans l’élevage et de la rigueur dans les céréales, mais avant tout l’amour de la terre.
Quelques questions à un agriculteur lot-et-garonnais passionné par son métier.


Quelle est votre formation ?

J’ai fait un an au collège Germillac à Tonneins, ensuite à la maison familiale rurale de Bourgougnague jusqu’à la troisième, puis j'ai passé mon BEPA (NdA : Brevet d’Études Professionnelles Agricoles) au Lycée agricole de Sainte-Livrade en deux ans.


Existe-t-il d'autres parcours pour exercer ce métier ?

Oui, on peut aller jusqu'à la troisième au collège, puis dans une maison familiale rurale ou un lycée agricole, tout dépend de la spécificité choisie (l'élevage, le maraîchage, le domaine viticole...), pour passer le BEPA (NdA : Brevet d'Études professionnelles Agricoles) en deux ans. Puis on peut passer le Baccalauréat Professionnel en deux ans.


Quelles sont les qualités exigées par votre profession ?

Les qualités exigées sont la rigueur, la patience, surtout dans l'élevage, et le respect des saisons pour les céréales.


A quoi ressemble une journée de travail ?

Tous les jours ne se ressemblent pas, tout dépend de la saison, sauf le matin, je soigne les vaches.
En automne, je sème le blé notamment et je laboure les terres.
En hiver, je m’occupe de la révision du matériel à l’atelier (graissage du matériel, vidange..) et de l’élevage ( sortir le fumier, nettoyer les litières des vaches).
Au printemps, je prépare les terres pour semer le tournesol, le maïs, le soja et le sorgho.
L’été, je récolte les céréales, je fais
aussi des bottes rondes de foin et de paille, puis l’ensilage du maïs (nourriture des vaches pour l’année).


Quelles sont vos conditions de travail actuelles ?

Je suis associé avec mon frère depuis 17 ans, chacun fait le travail qu'il a à faire. Les horaires de travail varient selon la saison, cela peut aller de 10 heures par jour en hiver jusqu’à plus de 16 heures par jour en été.
J’utilise beaucoup les tracteurs avec tous les outils nécessaires pour travailler la terre : la charrue, le semoir, le cover crop (NdA : Machine qui sert à travailler la terre après les moissons)... et pour récolter par la suite : le faneur (NdA : Il sert à épandre et retourner l'herbe pour qu'elle sèche.), l'andaineur (NdA : Il regroupe l'herbe sèche en rime pour la ramasser.), le round baller (NdA : Il ramasse le foin et forme une botte ronde.)... .
Je travaille en extérieur la plupart du temps pour mon entreprise. En 2013, avec mon frère, nous avons créé une société de travaux agricoles qui nous permet d'aller travailler chez les clients pour différents travaux (les labours des terres, les semis de céréales, le sulfatage, l'épandage d'engrais, la pelle mécanique...) .



Quelles sont vos perspectives pour les années à venir ?

Même si le monde agricole est très difficile aujourd’hui, je n’envisage pas de changer de métier car j’ai toujours aimé les animaux et la nature. Je souhaite juste que les gens aient un autre regard sur les agriculteurs…


Quels conseils donneriez-vous aux jeunes pour exercer ce métier ?

Il faut avoir l’envie, la volonté, aimer les animaux, la nature, la terre et surtout ne pas compter les heures de travail.



Propos recueillis par Thomas Duclos, le mardi 14 mars 2017.

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Tous droits réservés © Thomas Duclos

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Voir aussi : fiche métier agriculteur / agricultrice








Interviews


Thomas Duclos, 5e 6 - 2016/2017
Collège Germillac

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